La 3ème année de LISS - Économie s’adresse aux étudiantes et étudiants issus de cursus universitaires en sciences sociales et de classes préparatoires à l’ENS à dominante économique et requiert une vraie appétence pour cette discipline. Elle s'appuie sur les cours de la licence d’économie, et conduit naturellement vers les masters en Politiques publiques et en économie de l’Université Paris Dauphine-PSL.
Les objectifs de la formation :
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
Introduction générale : histoire de la pensée microéconomique.
I. Construction, limites et enjeux de l'équilibre général walrassien (pour une synthèse de la microéconomie néoclassique).
II. La microéconomie par le prisme des défaillances de marché (propos sur les monopoles, économie de l'information et des réseaux, étude des conséquences des externalités négatives et positives).
III. La question des défaillances de l'État : introduction à la microéconomie de l'action publique (vote, corruption, exercice de la violence).
IV. Penser le temps, le risque et l'incertitude.
V. Approches microéconomiques contemporaines (notamment analyse microéconomie du dérèglement climatique et des crises financières).
Compétence à acquérir :
- Excellence universitaire : adopter une vision d'ensemble cohérente et claire de la théorie microéconomique.
- Perspective critique : pouvoir mobiliser une démarche critique d'abord économique puis socio-historique des modèles et de la méthode microéconomiques.
- Démarche dynamique : être capable de proposer des perspectives d'évolution pour la microéconomie, de nouveaux modèles, pour ne pas en rester au simple scepticisme.
Mode de contrôle des connaissances :
Contrôle continu et partiel final.
Bibliographie, lectures recommandées :
- Economie Politique du monde contemporain, Nicolas Nekourouh (Dir.) ; manuel de référence du cours, en particulier les chapitres 2 ("Histoire de la pensée économique"), 4 ("Des équilibres individuels à l'équilibre général : une synthèse de la microéconomie néoclassique") et 5 ("Les défaillances de marché") doivent être maîtrisés dans leur ensemble.
- Microéconomie, Daniel L. Rubinfeld et Robert Pindyck ; pour une synthèse claire des principaux modèles de la théorie microéconomique.
- L'Économie néoclassique (tome 1), Bernard Guerrien ; pour une réflexion critique sur la microéconomie.
- Debunking Economics, Steve Keen ; manuel de microéconomie critique.
- L'Économie, équipe Core France et Yann Algan ; pour une approche modernisée de la microéconomie.
ECTS : 2
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
En L3, quatorze groupes d'anglais sont proposés aux étudiants dont :
1 groupe annuel de "mise à niveau" réservé aux étudiants débutants ou faibles qui, pour des raisons particulières de scolarité, ne seraient pas en mesure de suivre un enseignement linguistique de niveau licence.
15 groupes annuels : compréhension et expression orales et presse anglophone. Les étudiants sont inscrits dans un groupe à l’année avec un cours de ‘presse anglophone’ pendant un semestre et un cours de ‘compréhension et production orales’ pendant l’autre.
PRESSE ANGLOPHONE
Objectifs :
À l’issue du cours, les étudiants doivent être capables de :
- Identifier les deux grands genres de quotidiens au Royaume-Uni (tabloids, broadsheets).
- Identifier les grands genres journalistiques (leader, column, editorial, dispatch, etc.) avec leurs caractéristiques et leurs objectifs (convaincre ou informer).
- Comprendre et analyser des articles de la presse anglo-saxonne traitant de thèmes de société.
- Présenter à l’oral une revue de presse.
- Rédiger un article sur une thématique pas forcément étudiée en classe en respectant les caractéristiques d’un genre journalistique donné.
Examen final (1h30) :
Analyse d’un article de presse avec questions de compréhension générale et lexicale ainsi qu’une analyse des structures des articles et des techniques journalistiques (notées sur 8 ou 10 points), puis la rédaction d’un article portant sur la thématique de l’article fourni et respectant les caractéristiques d’un genre journalistique imposé (notée sur 10 ou 12 points).
COMPRÉHENSION ET EXPRESSION ORALES
La thématique commune à tous les groupes est l’éthique, en lien avec des sujets variés (science, sociologie, art, monde de l’entreprise, écologie etc.).
Objectifs :
À l’issue du cours, les étudiants doivent être capables de :
- Faire une présentation orale en groupe.
- Participer à un débat de façon active et articulée.
- Prendre des notes pendant une présentation ou une lecture de document audio ou vidéo.
- Rédiger un discours argumenté adoptant le point de vue d’un des intervenants d’un document audio ou vidéo.
Enseignants responsables :
· Gwénaelle HAMEL, presse anglophone
· Ludovic LE SAUX, compréhension et expression orales
Compétence à acquérir :
- Améliorer la compréhension et l’expression de langue anglaise, à l’oral comme à l’écrit
- Développer un esprit critique et d’analyse sur des sujets contemporains
Mode de contrôle des connaissances :
Presse anglophone: 50% contrôle continu , 50% examen final
Compréhension et expression orales: 100% contrôle continu
ECTS : 2
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
The course will deal with the analysis of political institutions and issues in the UK and the US. It will begin with an introduction to politics, and for each country, an introduction to the main institutions and constitutional features. A landscape of the main political parties and people’s political choices will be presented. Finally some contemporary issues will be the focus of our attention – social movements, ethnic votes, nationalism etc. Students will be asked to prepare each class with readings (articles, book excerpts) and videos (film extracts, TV series and programs, news reports). Classes will comprise short lectures, analysis of case studies, discussions and debates. Comparisons will be drawn between other countries such as France.
Compétence à acquérir :
This course aims at developing students’ awareness of the main political issues at stake in the United Kingdom and the United States today. A presentation and analysis of the two political systems will be followed by discussions of current political problems. The course involves the students’ capacity to apply their knowledge in sociology and political science to contemporary political issues, while enhancing their oral and written communication skills in English.
Mode de contrôle des connaissances :
Course work: oral participation to discussions and debates based on academic readings, course questions, video analyses. Exam: course questions, video/podcast questions and essay.
Bibliographie, lectures recommandées :
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
Cet enseignement vise à fournir les clés de lecture permettant de comprendre les causes, les manifestations et les effets de la mondialisation.
Il donne les bases conceptuelles nécessaires pour appréhender les enjeux économiques internationaux liés au commerce international et aux mouvements internationaux de facteurs de productions (migrations, IDE).
optionnel
4L3
Il présenteaux théories de la spécialisation internationale : avantages comparatifs, modèle HOS, nouvelles théories du commerce international (économies d'échelle et concurrence imparfaite).
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
I. Pour quoi et pourquoi l'intervention publique?
Etat et finances publiques
Critères, justifications théoriques et contraintes des politiques publiques
II. Comment financer l'intervention publique?
Système fiscal, efficacité économique et justice sociale
III. Quelle intervention publique et comment? A. règlementation publique
Externalités, monopoles naturels, asymétries d'information
IV. Quelle intervention publique et comment? B. services publics
Biens collectifs, production publique, financement public, régulation publique, gestion publique
V. Quelle intervention publique et comment? C. inégalités
Assurances sociales, inégalités, redistribution
VI. Quelle intervention publique et comment? D. macroéconomie
Conditions d'efficacité et limites des politiques budgétaires
Zone euro et politique budgétaire
Méthodes de l'Enseignement
Cours et études de cas
Pré requis
Aucun (notions d'économie générale utiles)
Bibliographie
A. Bénassy-Quéré, B. Cœuré, P. Jacquet et J. Pisani-Ferry, Politique économique, De Boeck, 3°éd. 2012.
A. Bozio et J. Grenet (éds),Economie des politiques publiques, Coll. Repères, La Découverte, Paris, 2010.
F. Lévêque, Economie de la règlementation, Coll. Repères, La Découverte, Paris, 2004 (2nde éd.).
Compétence à acquérir :
Cet enseignement propose un tour d'horizon de la place, des rôles et des enjeux de l'intervention publique dans l'économie, dans une approche relativement peu formalisée.
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
Ce cours alterne les aspects théoriques de l'estimation statistique, et de l'économétrie, ainsi que la mise en œuvre opérationnelle de ces modèles à l'aide du logiciel GRETL/R. Les thèmes suivants sont abordés : modèle de régression linéaire simple et multiple, calcul de vraisemblance, tests par analyse de la variance, violation des hypothèses (autocorrélation et hétéroscédasticité), multicolinéarité et sélection des variables.
Compétence à acquérir :
Les bases de l'économétrie classique : estimation par moindres carrés ordinaires, réalisation des tests statistiques usuels, détection et correction de l'autocorrélation et de l'hétéroscédasticité, effectuer des prévisions.
Mode de contrôle des connaissances :
Examen terminal
Bibliographie, lectures recommandées :
BOURBONNAIS R., Econométrie, DUNOD. 11 ème édition. 2021.
BOURBONNAIS R., Exercices pédagogiques d’économétrie avec corrigés et rappel synthétique de cours. Economica. 3 ème Edt., Janvier 2015.
GREENE W. H., Econométrie, Pearson, 2011.
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
The emergence of the Association of the Muslim Brotherhood in Egypt at the end of the 1920s, the Iranian Revolution of 1979, the attacks of September 11, 2001 on the USA, the attacks on the Bataclan and the Stade de France in 2015, the expansion of the Islamic State in Iraq and Syria, the reforms in Saudi Arabia by the Crown Prince Muhammad ibn Salman in the early 2010s, the Iranian-Saudi rivalry in the Middle-East ... The relationship between Islam and politics has been written about extensively over the last few decades. Observers – academics, experts, journalists, military and intelligence analysts – but also actors themselves – preachers, state officials, community leaders and militiamen, mere believers – all have a particular understanding and their own assessment of this link.
But interpretations, theoretical modelling and personal experiences compete with each other, producing a cacophony that is more often sterile than heuristic. Islam and Islamism on the one hand; Wahhabism, Salafism, jihadism, radicalism, fundamentalism on the other, are all concepts that generate amalgamations that have real and sometimes unfortunate impacts on the living together, public policies, the delimitation of public freedoms, as well as international relations and global security. 2
This course aims to provide an overview of empirical as well as analytical and theoretical knowledge on the subject of the interaction between Islam and the notions of state and power. The course will combine historical, sociological and anthropological approaches in order to provide students with a concrete knowledge of Islam as a religion and as a matrix of a series of political thoughts that are both sophisticated and different from Western European and North American models. But it will be just as much a question, through practical and empirical case studies, of engaging an advanced reflection on the theoretical models and systematic political rationalities carried by ideologies driven by values and history of Islam.
In doing so, this course is fully in line with a classical political science training, by encouraging students, in a comparative approach, to question and explore the limits of the elementary notions of the discipline, starting with that of the State, domination and government, deliberative decision-making processes, recourse to collective violence, mobilization, civil war, secularism, and regalian functions.
Compétence à acquérir :
This course has three main objectives.
(1) At an empirical level, it aims at giving students a solid knowledge in the political history of Islam and the various forms of State and political power it has given birth to over more than ten centuries.
(2) The point is also to present a specific understanding of a practice of power far removed from what can be observed in Western democracies, and to help students being proactive actors at reinventing a possible relationship between a State and its citizens.
(3) By doing so, this course will also aim at triggering a shared reflection on theoretical concepts of political science, and a questioning of the universality of some of what western political science sees as basic elementary truths and laws in politics-inpractice.
At the end of the course, the students enrolled will have an advanced understanding of
(1) Islam as a series of beliefs, ideas, paradigms, values;
(2) Islam as a matrix for different approaches of the notions of State and power;
(3) the main differences between major Islamic and jihadist movements; (4) the role and weight of Islam within the institutional, political contemporary stakes in Middle-Eastern countries.
Mode de contrôle des connaissances :
(1) a report on a three-part series (video material delivered in class by instructor)
(2) a book report to be handed at the end of the semester (reference given by instructor in class)
(3) a final examination at the end of the semester.
Bibliographie, lectures recommandées :
ECTS : 4
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
K. Popper, « Toute vie est résolution de problèmes. Questions autour de la connaissance de la nature », Actes Sud, 1999 (conférence de 1972).
P. Bourgois, En quête de respect. Le crack à New York, Seuil, 2001, introduction
W. F. Whyte, Street Corner Society, La structure sociale d’un quartier italo-américain,Paris, La découverte, 2002 (1943), postface
L. Wacquant, Corps et âme, Carnets ethnographiques d’un apprenti boxeur,Marseille, Agone, 2002, prologue
Film: F. Wiseman, Boxing Gym, 2010.
C. Herlin-Giret, « En quête de richesse. Comment faire parler d’argent ? », Genèses, n°111, 2018
C. Suaud et N. Viet-Depaule, Prêtres et ouvriers. Une double fidélité mise à l’épreuve,1944-1969, Karthala, 2004 (extraits)
Film: Werner Herzog, Into the Abyss, 2011 (extrait)
Travailler à partir des entretiens réalisés par les étudiant·es
+ point sur les enquêtes en cours.
Ecouter la leçon inaugurale de F. Héran au Collège de France en 2018 + discussion du PPT.
« Les ordres de grandeur des migrations : réalités et perceptions », cours du 13 juin 2018.
N. Mariot, « Avec qui on écrit l’histoire ? Le cas du témoignage combattant dans l’historiographie française de la Grande Guerre », Genèses,n°95, 2014, 136-155.
G. Chauncey, « Genres, identités sexuelles et conscience homosexuelle dans l’Amérique du XXème siècle », in Les études gay et lesbiennes, éditions du Centre Pompidou, 1998
Lalaie Ameriar, “The Sanitized Sensorium”, American Anthropologist, vol 114, n°3, 2012.
Anne Paillet, Sauver la vie, donner la mort, une sociologie de l’éthique en réanimation néonatale, 2007 (dans son intégralité)
Howard Becker, Ecrire les sciences sociales, Avant propos & chapitre 1, Economica 2004 (1986)
Séance 12 Restitution des dossiers et retour critique des étudiant-e-s sur l’enseignement
Compétence à acquérir :
Le cours propose un panorama des manières de faire des sciences sociales. Les séances viseront à montrer les rapports de complémentarité, plutôt que l’opposition, entre les différentes méthodes d’enquête. Seront notamment abordés l’enquête par questionnaire – de sa conception à son analyse et ses représentations graphiques –, l’enquête par observation – directe et participante –, par entretien, ainsi que le travail sur archives, qu’il soit discursif ou statistique.
Mode de contrôle des connaissances :
Bibliographie, lectures recommandées :
P. Bourdieu, Sociologie générale. Volume 1.Paris, Le Seuil – éditions Raisons d’agir, 2015
P. Bourdieu P., J.-C. Passeron et J.-C. Chamboredon, Le métier de sociologue, Paris, Mouton-Bordas 1983 (1968)
C. Lemieux, « Problématiser », in S. Paugam (dir), L’Enquête sociologique, Paris, PUF, p. 27-51
F. Weber & S. Beaud,Le guide de l’enquête de terrain, Paris, La découverte,1997
O. Schwartz, « L’empirisme irréductible. La fin de l’empirisme ? », postface à N. Anderson, Le Hobo, Sociologie du sans-abri, Paris, Nathan, 1993 (1923)
F. Weber, « L’enquête, la recherche et l’intime ou : pourquoi censurer son journal de terrain », Espace Temps, 1991, n°47-48, p. 71-81
J. Favret-Saada, Les Mots, la mort, les sorts, Paris, Gallimard, 1977, chapitres 1 à 3 [https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/l-ethnologue-jeanne-favret-saada-raconte-la-sorcellerie-en]
C. Geertz, « La description dense, vers une théorie interprétative de la culture », Enquête, n°6, 1998, p. 73-105
C. Wright Mills, L’Imagination sociologique, Paris, La Découverte 2006
S. Laurens, F. Neyrat(dir.), Enquêter : de quel droit ? Menaces sur l'enquête en sciences sociales, Editions du Croquant, 2010, introduction
S. Beaud, La France des Belhoumi,La Découverte, 2018.
H. Chamboredon (et alii), 1994, « S’imposer aux imposants », Genèses, 1994, n°16, p. 114-132
M. Darmon, « Le psychiatre, la sociologue et la boulangère : analyse d'un refus de terrain », Genèses, n° 58, mars 2005, p. 98-112
M. Pialoux, « L’ouvrière et le chef d’équipe ou comment parler du travail ? », Travail et Emploi, 1995, n°62, p. 4-39
D. Schnapper, F. Descamps, 2001, L’Historien, l’archiviste, le magnétophone. De la constitution de la source orale à son exploitation,Paris, Comité pour l’histoire économique et financière de la France (Histoire économique et financière de la France, Sources).
P. Bourdieu (dir.), La Misère du Monde,Seuil, 1993.
F. Héran, Avec l’immigration, La Découverte, 2017
E. Didier (et al.), « La solidité des institutions. Les statistiques de « victimation » de l’Insee (1996-2006)?», Genèses, 74, 2009.
C. Lemercier et C. Zalc, Méthodes quantitatives pour l’historien, Paris, La Découverte, 2008
A. Corbin, Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot, sur les traces d'un inconnu, 1798-1876, Paris, Flammarion, 1998, prélude
J. Bourdieu, L. Kesztenbaum et G. Postel-Vinay, « L'enquête Tra, une matrice d'histoire, Population, 2014, n. 69, p. 217-248
M. Perrot, Les femmes ou les silences de l’histoire, Flammarion, 1998.
T. Piketty (entretien avec Frédéric Lebaron), « Pour une approche qui mêle histoire, sociologie, culture... », Savoir/Agir 2015, n°34, p. 81-93
L. Israel, « L’usage des archives en sociologie », in S. Paugam (dir.), L’enquête sociologique,2010, Paris, PUF, 2010
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
Ce cours de politique comparée et sociologie de l'Europe est assuré par deux enseignants.
Il est divisé en 2 groupes : un groupe qui commencera par les 6 séances de sociologie de l'Europe, un autre groupe qui commencera par les 6 séances de politique comparée ; et inversement à mi-semestre.
Le cours de Politique comparée propose aux étudiants d'établir un dialogue entre les travaux classiques de politique comparée et des recherches récentes portant sur des contextes en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie. Il sera structuré autour de trois grandes problématiques : les trajectoires étatiques ; le fait colonial et post-colonial ; l'autoritarisme et les changements de régime. Dans un premier temps, le cours introduit les étudiants à la comparaison comme outil central des sciences sociales et sous-discipline de la science politique, et en présente les différents enjeux méthodologiques et théoriques, ainsi que les limites. Ensuite, le cours puisera dans une diversité de travaux classiques ou contemporains portant principalement sur les pays du Sud et en situation post-coloniale. Dans quelle mesure les concepts et théories de la politique comparée européenne et américaine peuvent-ils voyager en dehors de leur contexte d'élaboration ? Comment l'étude des trajectoires politiques des Suds enrichit-elle les réflexions sur les concepts d'État, de régime ou encore de légitimité ?
L'enseignement sera structuré autour des 6 séances suivantes :
Séance 1 : Qu’est-ce que la comparaison en sciences sociales ?
Séance 2 : Comparer la formation des États
Séance 3 : Penser les situations coloniales et postcoloniales
Séance 4 : Les régimes politiques : transformations et continuités politiques
Séance 5 : Les logiques et situations autoritaires au concret
Séance 6 : Les États face à la question sociale
La première partie de l’enseignement proposera une analyse comparée des trajectoires des Etats et des régimes politiques en Europe depuis la fin du XIXe siècle. Dans un premier temps, le propos sera consacré à la diffusion du gouvernement représentatif, aux expériences autoritaires et totalitaires qu’ont connues plusieurs pays européens, ainsi qu’aux processus de transition démocratique. Dans un second temps la comparaison portera sur les forces politiques et sociales (partis, groupes d’intérêts, sociétés civiles), afin de comprendre leurs rôles dans le fonctionnement et les transformations des régimes, ainsi que leurs mutations tout au long des XXe et XXIe siècles.
Avant de retracer les moments-clés de la construction historique de l'Europe politique depuis 1957, de présenter les principaux traits des institutions européennes et de resituer les termes du débat politique (Europe supranationale ou intergouvernementale ; Europe économique ou sociale ; construction d'une citoyenneté européenne et d'un espace public européen), la seconde partie de l'enseignement analysera, sur la plus longue durée et à grands pas, l'idée d'Europe et les valeurs censées la fédérer. Invitation sera ici faite à une lecture réflexive sur la manière dont s'écrit l'histoire de l'Europe.
Séance 1 : Brève histoire de l’entité « Europe »
Séance 2 : Les projets européens au XXe s.
Séance 3 : Naissances des Communautés européennes
Séance 4 : Succès et crises de l’Europe communautaire (1)
Séance 5 : Succès et crises de l’Europe communautaire (2)
Séance 6 : L’équilibre entre l’économique et le social dans la construction européenne
Compétence à acquérir :
Intégrer la comparaison comme mode de réflexion en sciences sociales et en science politique. Interroger les concepts et les théories en les confrontant à une diversité de cas dans les pays du Sud et en contexte post-colonial. Procéder à une lecture critique des travaux classiques et contemporains portant sur les problématiques des trajectoires étatiques, du fait (post-)colonial et des régimes politiques, dans une perspective à la fois historique et comparative.
Penser l'Europe, son histoire et la manière dont elle a été écrite et imposée. Penser l'Europe dans la diversité des systèmes politiques nationaux qui la composent, et la penser à l'aune des institutions communautaires. Se doter de connaissances sociohistoriques, d'un regard comparatif et d'outils théoriques et méthodologiques pour penser l'évolution des formes d'organisation politique en Europe et de l'Europe. Bref, penser l'Europe, plutôt qu'être pensée par elle.
Mode de contrôle des connaissances :
1. Assiduité et participation
2. Lectures pour préparer le cours : un ou deux textes sont à lire obligatoirement pour chaque séance. Qu’il s’agisse de textes généraux ou de textes d’approfondissements, ils sont nécessaires pour la compréhension de chaque séance et devront être mobilisés lors de l’examen final.
3. Evaluations : 4 ECTS (150 h de travail dont 36h en face-à-face) :
(a) Fiche de lecture : Une fiche de lecture portant sur un des ouvrages ou un des numéros de revue proposés dans la liste de lecture. Le travail s’effectue par groupes de 3.
(b) Questions sur les textes : chaque semaine, les étudiants doivent répondre à une ou plusieurs courtes questions sur les lectures obligatoires, dans la boite dédiée sur la plateforme Moodle.
(b) Devoir sur table : dix de questions de cours et une question de synthèse (durée 2h)
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
Le cours revient sur la genèse de l’État social en France, en Europe et aux Etats-Unis et sur les raisons et les modalités du développement de celui-ci ainsi que sur les grandes étapes qui ont marqué son avènement (lois visant à réglementer la durée du travail, loi sur les accidents du travail, premières lois d’assurance sociale...). Il précise les évolutions récentes de la protection sociale s’agissant tant des acteurs que du financement, en prenant en considération les différents niveaux de régulation : échelles internationale, européenne, nationale, départementale. Les différents risques et les différentes politiques constitutives d’une vision élargie de la protection sociale font chacune l’objet d’une séance : retraites, santé, logement, immigration… À cette occasion, le cours propose une sociologie des politiques sociales qui se fonde sur l’analyse du rôle des acteurs, des dispositifs réglementaires et des publics.
Compétence à acquérir :
Le cours mêle sociologie, science politique et histoire. Il vise à doter les étudiant·es d’un socle de connaissances et de concepts sur l’histoire et la sociologie de la protection sociale de ses origines à nos jours dans le monde occidental, de façon comparée.
Mode de contrôle des connaissances :
La validation du cours est affectée de 4 ECTS, qui équivalent à 120 h de travail, dont 36 h en face-à-face. Cela signifie 84 h de travail personnel, soit 7 heures hebdomadaires en plus des cours, réparties entre lecture des textes et des ouvrages de référence, recherche bibliographique, préparation des exposés et des examens.
Les textes sont disponibles avant le début du cours. Ils sont à lire obligatoirement avant chaque séance, y compris la première. Les séances, d’une durée de trois heures, sont organisées comme suit sauf s’agissant de la première, pour laquelle les textes devront avoir été lus et pourront faire l’objet de commentaires par les étudiants, à la demande du professeur.
Pour chacune des autres séances, environ trois étudiant·es ont préparé un des exposés proposés et rédigé une présentation d’environ trois pages (plan, idées principales, introduction, conclusion, extraits). Un·e seul·e des trois étudiant·es, tiré·e au sort, présente le travail collectif pendant un quart d’heure. Le groupe est constitué par l'enseignant·e, par ordre alphabétique, avant la première séance. Le travail collectif est à la fois un travail de recherche bibliographique (trouver les bons articles scientifiques ou les ouvrages, manuels pour répondre à la question), de réflexion, de problématisation et de présentation (argumentation, plan). Des questions sont ensuite posées par l'enseignant·e à l’ensemble du groupe. Des questions sont également posées, de façon aléatoire, à l’ensemble des étudiant·es présent·es, sur la compréhension des textes dont la lecture est obligatoire. Le cours revient ensuite sur les grandes notions à posséder.
Bibliographie, lectures recommandées :
Deux ouvrages de référence traitant de problématiques centrales sont considérés comme lus avant la fin du cours. Ils font l’objet d’une évaluation :
- Robert Castel, L’insécurité sociale, Qu’est-ce qu’être protégé ?, Paris, Seuil, 2003, 95 p.
- Gøsta Esping-Andersen, Les trois mondes de l’Etat providence. Essai sur le capitalisme moderne, Paris, Presses universitaires de France, « Le Lien social », 2007, 310 p. (en ligne sur CAIRN)
ECTS : 2
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
The course is designed as a reading seminar in social sciences. Students are expected to read the mandatory readings in advance for each session (approx. 50 pages in English every week) and to be able to present and discuss them during the sessions with other participants. Additional readings are recommended to get a deeper understanding of the topic of the session. Academic discussion on the assigned readings and completion of the related pre-assignment are important parts of class participation.
The theme of the course is class, gender and race and their intersections. Texts discussed come from all disciplines of social sciences: Sociology, Philosophy, Anthropology, Economics, Political Science, History, Law, because crossing boundaries of disciplines is a major way to produce new knowledge in social sciences.
Compétence à acquérir :
Given the globalization of the academic world, English has become the universal language of social science. But translations are always transpositions. The aim of this course is to introduce to fields in social sciences that are not usually taught in France : "Race, class, gender". The course will provide the students with a better understanding of social sciences in different national contexts (North America, UK, France, India) from the end of the 19th century until today.
Mode de contrôle des connaissances :
Bibliographie, lectures recommandées :
Classics on Race, Class, Gender
E. P. Thompson, “Time, Work-Discipline and Industrial Capitalism”, Past & Present, 38, 1967: 56-97 (41p.)
Ann Oakley, Sex, Gender & Society, 1972 (extracts, 25 p.)
Ann Oakley, The Sociology of Housework, 1974 (extracts, 32 p.)
WEB DuBois, The Philadelphia Negro, 1899 [1996] (extracts)
WEB DuBois, “Strivings of the Negro People”, The Atlantic, 1897
James Baldwin, Notes of a Native Son, 1955 (extracts, 19p.)
Film, Raoul Peck, I am not your Negro, 2016 (1H34)
Joan Scott, « Gender: A Useful Category of Historical Analysis », in Gender and the Politics of History, 1988.
Ranajit Guha, “On Some Aspects of The Historiography of Colonial India”, Subaltern Sudies, 1982 (5p.)
Ranajit Guha, “The Prose of Counter-Insurgency”, Subaltern Sudies, 1982 (21p.)
Race, Class, Gender as Useful Categories of Social Sciences Today
Kimberley Crenshaw, “Demarginalizing the Intersection of Race and Sex: A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics”, University of Chicago Legal Forum, 1989.
Kimberley Crenshaw, “The urgency of intersectionality”, TED conference, oct 2016.
Matthew Desmond, Evicted, Poverty and Profit in the American City, Crown Publishers, 2016 [Prologue, chap 6 + “about this project”]
Cheryl Harris, “Whiteness as Property”, Harvard Law Review, 106, 1993, (86p.)
Annette Gordon-Reed, The Hemingses of Monticello, An American Family, Norton and co, 2008 [extracts].
Arlie Hochschild, Strangers in Their Own Lands, 2016 (extracts)
ECTS : 2
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
This course is an introduction to social network analysis. It focuses on complex networks (aka real world networks), social online media (Facebook, LinkedIn, etc.) and business networks as contemporary phenomena. Students will acquire basic theoretical concepts and methodological skills for the analysis of social capital and its effects on careers, reputation, economic activities, social movements, politics, diffusion of innovation, etc. for individuals and organizations. The course will include an introduction to social networks and network visualization and an introduction to current knowledge on social capital and for individual and organizational networks in social life, business life and the economy.
Compétence à acquérir :
reading academic article
problematisation from a relational perspective
survey with sociometric data
writing reports
Bibliographie, lectures recommandées :
Scott, J. (2012). Social network analysis. Sage. De Nooy, W., Mrvar, A., & Batagelj, V. (2011). Exploratory social network analysis with Pajek (Vol. 27). Cambridge University Press. Watts, D. J. (2004). Six degrees: The science of a connected age. WW Norton & Company Wasserman, S., & Faust, K. (1994). Social network analysis: Methods and applications (Vol. 8). Cambridge university press.
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
La première partie du cours vise à présenter les principaux enjeux d’une définition sociologique de l’État. Objet difficile à définir, changeant en fonction des outils conceptuels et des focales employés mais aussi des séquences historiques étudiées et en pleine recomposition. Ce cours adopte une perspective de sociologie historique permettant de retracer la genèse de cette forme de gouvernement avant de privilégier une approche de « l’État au concret », dans les pratiques par lesquelles s’exercent et s’entretiennent les monopoles constitutifs de sa domination.
L’objectif de la deuxième partie du cours est de présenter les principaux questionnements et les principaux courants de la sociologie de l’action publique. En complément au cours de sociologie de l’État, il s’agit ici de donner des clés d’analyse pour comprendre l’action de l’État et de l’ensemble des acteurs publics et privés intervenant dans la production des politiques publiques. Il insistera particulièrement sur les transformations contemporaines de l’action publique, les redéfinitions des contours de l’État et l’émergence de nouvelles modalités de légitimation de l’action publique.
Mode de contrôle des connaissances :
La note finale du cours se compose de la façon suivante :
Bibliographie, lectures recommandées :
Sociologie de l’État :
BADIE Bertrand, BIRNBAUM Pierre, 1979, Sociologie de l’État, Paris, Grasset.
BOURDIEU Pierre, 2012, Sur l’État : Cours au Collège de France (1989-1992), Paris, Seuil / Raison d’agir.
DELOYE Yves, 2010, Sociologie historique du politique, Paris, La Découverte.
RIUTORT Philippe, 2014, « Chapitre 14 : L’État », Précis de sociologie, Paris, PUF.
Sociologie de l’action publique :
HASSENTEUFEL Patrick, Sociologie politique. L’action publique, Paris, Armand Colin, 2011.
HOWLETT Michael, RAMESH M., PERL Anthony, Studying Public Policy: Policy Cycles and Policy Subsystems, Don Mills, Oxford University Press, 2009.
LASCOUMES Pierre, LE GALES Patrick, Sociologie de l’action publique. De l’action collective aux politiques publiques, Paris, Armand Colin, 2006.
Enseignants :
Pierre-Yves Baudot
Marine Bourgeois
Emmanuel Henry
ECTS : 2
Description du contenu de l'enseignement :
INTRODUCTION- Qu’est-ce qu’une approche sociologique de la famille ?
Les transformations historiques de la famille
- Principales évolutions du droit et des politiques familiales encadrant les relations de parenté ;
- Grandes évolutions démographiques : fécondité, formes de conjugalité, formes de ménages, divorces et séparations.
Le grand récit de la « famille moderne »
- Une sociologie de la famille ancrée dans les analyses du changement social et les théories de l’individualisation de la société ;
- Des visions « pessimistes » et « optimistes » des changements de la famille.
Famille et reproduction
- Socialisation familiale, mobilité sociale intergénérationnelle, inégalités au sein des fratries.
- Homogamie et choix du conjoint, rapports du pouvoir au sein du couple ;
Stratégies familiales de reproduction
Les outils de l’anthropologie de la parenté pour penser la dimension économique des relations familiales
- Comment penser l’économie dans la famille, les inégalités intra-familiales et inter-familiales de richesse.
- Présentation des outils conceptuels de l’anthropologie de la parenté : lignée, maisonnée, parentèle
Famille et justice
- Retour sur les évolutions du droit encadrant les relations de parenté et sa production ;
- Les professionnel·les du droit de la famille ;
- La famille et l’institution judiciaire.
Compétence à acquérir :
Se défaire des « prénotions » sur la famille et appréhender l’institution familiale comme un enjeu historique de luttes sociales et politiques ;
Travailler à partir de matériaux empiriques et construire un regard objectif et réflexif sur les relations familiales
Mode de contrôle des connaissances :
- Contrôle continu (50%) : réalisation d’une fiche de lecture sur un livre choisi dans la liste proposée.
- Contrôle final (50%) : devoir sur table (2h) portant sur la lecture critique de documents.
Bibliographie, lectures recommandées :
Déchaux Jean-Hughes, 2009 (1ère édition : 2007), Sociologie de la famille, Paris : La découverte, collection Repères.
de Singly François, 2014 (1ère édition : 1993), Sociologie de la famille contemporaine, Paris : Nathan, collection 128.
Segalen Martine & Martial Agnès, 2014 (1ère édition : 1981), Sociologie de la famille, Paris : Armand Colin, collection U.
Bessière Céline et Sibylle Gollac, 2020, Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, La découverte
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
Le cours aborde les différentes facettes de la participation politique dans les démocraties contemporaines, qu'elles relèvent de modalités conventionnelles ou qu'elle s'inscrivent dans une logique protestataire.
Les principaux thèmes abordés seront : les opinions et leur production, les élections, l'abstentionnisme électoral et les comportements électoraux, l'action collective, le militantisme et les mouvements sociaux.
Le cours est organisé en deux parties : la première porte sur les conditions de la politisation, sur l'analyse de la participation électorale et sur le vote. La seconde est consacrée à l'engagement et à l'analyse de l'action collective.
Le cours s’appuye sur un polycopié qui est un recueil de textes : articles, extraits d’ouvrages, données statistiques, extraits d'entretiens, articles de presse, etc.
Compétence à acquérir :
Ce cours de « Science politique » aborde les modalités de socialisation politique, de participation électorale et d'engagement dans l'action collective des citoyens dans les sociétés contemporaines.
Le cours vise à donner la maitrise des principaux modèles théoriques qui conceptualisent la production des opinions politiques, la participation et les choix électoraux, l'engagement militant, l'action collective et les mouvements sociaux.
Le cours s'appuye sur l'étude de textes théoriques, mais aussi sur l'analyse de données quantitatives et qualitatives relatives à la politisation, au vote ou aux mouvements sociaux.
Mode de contrôle des connaissances :
Le cours est validé par contrôle continu (50%) et examen terminal (50%).
Les exercices de validation sont réalisés sur table. Il peut s'agir de dissertations ou de commentaires de document(s).
Bibliographie, lectures recommandées :
ECTS : 4
Description du contenu de l'enseignement :
Partie du cours assurée par Julian MISCHI : cet enseignement vise à présenter des concepts et modes de pensée de la sociologie politique et de la socio-histoire à travers l’étude des transformations historiques du personnel politique et des partis politiques en France. Il s’agit d’interroger les processus de professionnalisation du personnel politique de la Révolution française jusqu’à aujourd’hui en revenant sur la structuration d’un ordre politique parlementaire participant à la domination sociale. Différents enjeux sont abordés : spécialisation des rôles politiques, division du travail politique, exclusion politique des classes populaires, contestation et légitimation des élus, etc.
Compétence à acquérir :
Partie du cours assurée par Julian MISCHI : le cours mêle sociologie, science politique et histoire. Il vise à doter les étudiant·es d’un socle de connaissances et de méthodes pour étudier le personnel politique de la Révolution française à nos jours.
ECTS : 2
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
Ce cours vise à présenter les principales approches sociologiques portant sur les effets prétendus et réels exercés par les médias sur leurs usagers et consommateurs. Une attention particulière est portée sur les relations entre médias et politique, aux évolutions des consommations médiatiques contemporaines ainsi qu’à une présentation de quelques professions médiatiques, envisagée à partir de la sociologie du travail et des professions.
ECTS : 2
Volume horaire : 18
Description du contenu de l'enseignement :
Le cours se décompose en 6 « couples » de séances, l’une plutôt théorique et magistrale, l’autre axée sur l’étude de cas pratiques à partir de matériaux documentaires et de lectures collectives. On reviendra sur la construction des problèmes publics et des crises en santé et environnement, le rôle des agences d’expertise dans l’évaluation des risques, le rôle des mouvements sociaux, le fonctionnement du champ scientifique et les mobilisations des acteurs industriels dans les controverses sociotechniques et la production des savoirs, et enfin les débats autour des questions d’innovation et de changement social.
Compétence à acquérir :
Ce cours est une introduction à la sociologie des risques et des controverses, appliquée à des problématiques sanitaires et environnementales. Il donne des clés pour comprendre et analyser les controverses scientifiques et techniques, les dispositifs d’action publique et les stratégies d’acteurs qui se déploient lors de grandes crises de santé publique ou face aux enjeux environnementaux contemporains.
Mode de contrôle des connaissances :
Contrôle continu
ECTS : 2
Description du contenu de l'enseignement :
Le cours, nourri par les sciences sociales, aborde les principales transformations du journalisme et des médias, que l'on pense à la polarisation croissante entre médias démocrates et républicains aux États-Unis, à l'essor de la (dés)information sur les réseaux sociaux, à la crise de la presse papier ou encore à la concentration économique des médias. Comment les médias participent ainsi à perpétuer ou à subvertir les catégorisations dominantes de l'ordre social ? Le cours se fonde sur la lecture de textes sociologiques contemporains ayant marqué les études sur le journalisme et les médias. Ces textes sont discutés collectivement et leur analyse est complétée par des synthèses sur les questions traitées dans les différentes séances.
Compétence à acquérir :
La sociologie du journalisme et des médias étudie les conditions de production de l'information dans les économies capitalistes et dans les sociétés démocratiques. Elle se méfie des discours préconçus qui laisseraient penser que les journalistes travailleraient sans contrainte ou, à l'inverse, sans aucune autonomie. Elle préfère s'appuyer sur des enquêtes empiriques portant sur l'histoire du journalisme, la morphologie de la profession ou encore les routines du métier. Le cours analyse tout particulièrement la place prépondérante acquise par les médias audiovisuels dans le champ journalistique à partir des années 1980-1990, et qui s'est traduite par une emprise des logiques d'audimat dans la définition des contenus. Comment, dans cette configuration, les journalistes sélectionnent et hiérarchisent-ils l'information ? Comment, en retour, les politiques ajustent-ils leur communication pour correspondre aux attentes des émissions de télévision où ils apparaissent ? Dans un espace médiatique qui tend à être subordonné à des logiques commerciales, comment la profession de journaliste tente-t-elle de s'autonomiser et quels sont les profils sociaux de celles et ceux qui entrent dans la carrière ? Il s'agit en définitive de comprendre comment se construisent les catégories médiatiques qui ordonnent le monde social et qui participent à la structuration des rapports de domination contemporains.
Mode de contrôle des connaissances :
Dissertation de 2 heures, parmi deux sujets au choix.
Bibliographie, lectures recommandées :
BERTHAUT Jérôme (2013). La banlieue du "20 heures". Ethnographie d'un lieu commun journalistique, Marseille, Agone. (En ligne sur Cairn)
BOURDIEU Pierre (1996). Sur la télévision. Paris, Liber.
NEVEU Erik, Sociologie du journalisme, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2004. (En ligne sur Cairn)
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
Le cours articulera une présentation des théories, enquêtes et méthodes de la sociologie du travail avec une lecture collective de textes de références.
Compétence à acquérir :
Ce cours propose de dresser un panorama de la sociologie du travail et de l’emploi. L'objectif de cet enseignement est de fournir des outils d'analyse permettant de mieux comprendre les transformations du travail et de l’emploi depuis une trentaine d’années en partant de l’analyse du travail industriel et de la construction du salariat au XIXème siècle. Il permettra ainsi de saisir les déplacements opérés par la sociologie du travail et de l’emploi pour appréhender ces transformations : crise du salariat et renouveau du travail indépendant, chômage de masse et précarisation de l’emploi, extension et transformations des services, rationalisation et intensification du travail, maintien et renouvellement des inégalités au travail.
Mode de contrôle des connaissances :
L’evaluation consistera en un dossier remis à la suite d’une enquête de terrain (50 %) et une dissertation en fin d’annee portant sur le contenu du cours et les textes étudiés (50 %)
Bibliographie, lectures recommandées :
Christelle Avril, Marie Cartier, Delphine Serre (2010), Enquêter sur le travail, La Découverte, Paris.
Antoine Bevort, Annette Jobert, Michel Lallement, Arnaud Mias (dir.), Dictionnaire du travail, PUF, Quadrige, Paris.
Michel Lallement (2007), Le travail. Une sociologie contemporaine, Folio, Paris.
Thierry Pillon et François Vatin (2007), Traité de sociologie du travail, Octarès, Toulouse.
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
Chapitre 1 : Echantillonnage
Chapitre 2 : Estimation ponctuelle et par intervalle de confiance
Chapitre 3 : Tests paramétriques I : les tests de conformité.
Chapitre 4 : Tests paramétriques II : les tests de comparaison.
Chapitre 5 : Tests non paramétriques : les tests khi-deux.
Méthodes de l'Enseignement :
Cours et exercices théoriques
Travaux pratiques sur des données réelles avec le logiciel Excel
Compétence à acquérir :
Objectifs de l'enseignement :
Théorie de l'estimation et des tests et applications.
Mode de contrôle des connaissances :
Interrogation de contrôle continu (35%)
Projet Excel (15%)
Examen final (50%)
Bibliographie, lectures recommandées :
P. Tassi, Méthodes statistiques, Economica, 2004.
M. Lejeune, Statistique : La théorie et ses applications. Springer Verlag France, 2010.
ECTS : 6
Description du contenu de l'enseignement :
The course aims to introduce qualitative field studies and sociological works pertaining to the concepts of race, ethnicity, gender and social inequalities to students. More specifically, the course shows the way urban ethnographers conceived urban neighborhoods as of utmost value as a laboratory for exploring social interactions. The course will also focus on the emergence of sociology in the United States at the turn of the twentieth century and explore its legacies. The first weeks of the course will be devoted to a survey of the contributions of urban sociologists from the 1920s and 1930s such as Robert Ezra Park and Louis Wirth who proposed novel theories on the notions of ethnicity, race, assimilation and segregation. The course will also aim to introduce current debates in the social sciences to students regarding the use of these terms in other national contexts, in France for example, notably the term ‘ghetto’ to depict stigmatized territories in the post-keynesian State. The last part of the course will allow students to immerse themselves in contemporary ethnographies to explore the issues of urban marginality, race, gender and public space in the US. Case studies from various cities such as Los Angeles, San Francisco, New York, Chicago and New Orleans will be studied. Overall, the course aims to present the methodologies and qualitative field study techniques that were pioneered by urban ethnographers in the early 20th century, while providing students with a better historical and sociological understanding of key notions (race, class, gender, marginality) that are still in use today. The last course will also deal with the limits of ethnography.
Compétence à acquérir :
The course is structured as an advanced reading seminar in English: students will be able to improve their oral and writing skills in English and acquire specialised vocabulary in English pertaining to the social sciences. Students will also learn about the methods of qualitative field study.
Mode de contrôle des connaissances :
- Posting comments (20%). Students will post a short position paper about the assigned readings each week on the online forum dedicated to the course. Each week, students will be responsible for reading and taking notes on the assigned readings before coming to class. Students are asked to post their comments on the readings (3-4 lines) no later than 24 hours before the start of the course session. The comments are designed to provide students with the opportunity to raise any questions they might have on the readings before class. Students may criticize the texts, answer their fellow students (and thus bounce back on previous comments) or draw parallels with personal readings in the social sciences. The comments may also provide a short, detailed analysis of any section of the assigned readings.
- Curating the seminar (30%). A group of students will be required to present the assigned readings and to introduce the discussion. Students will be required to : 1. Present the document to the whole class. 2. Analyze it carefully and provide some historical context and/or discuss the arguments. 3. Wrap up their thoughts and ideas in a conclusion. 4. Lead the discussion. The presentation should last around 20 minutes. It is recommended that presenters consult the online forum postings and engage with them as a way to start the discussion.
- In-class exam (during week 11). Students will sit a written exam based on the readings and notions acquired during the class. (50%)
The numerical grade distribution will dictate the final grade. The passing grade for a course is 10/20.
Class participation: Active class participation - this is what makes classes lively and instructive. Come on time and prepared. Class participation is based on quality of comments, not quantity.
Exam policy: In the exam, students will not be allowed to bring any document (except if allowed by the lecturer). Unexcused absences from exams or failure to submit cases will result in zero grades in the calculation of numerical averages. Exams are collected at the end of examination periods.
Academic integrity: Be aware of the rules in Université Paris-Dauphine about plagiarism and cheating during exams. All work turned in for this course must be your own work, or that of your own group. Working as part of a group implies that you are an active participant and fully contributed to the output produced by that group.
Bibliographie, lectures recommandées :
Achilles, Nancy, "The Development of the Homosexual Bar as an Institution," in Gagnon John H. and Simon William (dir.), Sexual Deviance, Harper & Row, 1967, p. 228-244.
Anderson, Elijah. A place on the Corner, University of Chicago Press, Second Edition, 2003.
Becker, Howard. "Becoming a Marihuana User and Marihuana Use and Social Control, Chapters 3 and 4," in Outsiders, The Sociology of Deviance, The Free Press, 1963, p.41-79.
Bonilla, Yarimar and Jonathan Rosa. "#Ferguson: Digital protest, hashtag ethnography, and the racial politics of social media in the United States," American Ethnologist, vol. 42, n°1, 2017, p.4-17.
Bourgois, Philippe. In Search of Respect: Selling Crack in El Barrio, Cambridge University Press, 2003.
Burgess, Ernest. "Th Growth of the City: an Introduction to a Research Project," in Robert Ezra Park, Ernest Burgess and Roderick McKenzie, the City, University of Chicago Press, 1925.
Cressey, Paul. The Taxi-Dance Hall, A Sociological Study in Commercialized Recreation and City Life, University of Chicago Press, Second Edition, 2008.
Deener, Andrew. "Neighborhood Symbiosis," in Mitchell Duneier, Philip Kasinitz and Alexandra K. Murphy (dir.), The Urban Ethnography Reader, Oxford University Press, 2014, p. 135-149.
Duneier, Mitchell. "Introduction", in Sidewalk, New York: Farrar, Straus and Giroux, 1999.
Duneier, Mitchell. Slim's Table: Race, Respectability and Masculinity, University of Chicago Press, 1994.
Duneier, Mitchell. "How Not to Lie with Ethnography," Methodological Sociology, vol. 41, n°1, 2011, p.1-11.
Garfinkel, Harold. Studies of the routine grounds of everyday activities, Prentice Hall, 1967.
Foote Whyte, William. Street Corner Society: The Social Structure of an Italian Slum, University of Chicago Press, 1943.
Goffman, Alice, On the Run: Fugitive Life in an American City, University of Chicago Press, 2014.
Goffman Erving, Stigma: Notes on the Management of Spoiled Identity, Prentice-Hall, 1963.
Grazian, David. On the Make: The Hustle of Urban Nightlife. The University of Chicago Press, 2008.
Hooker Evelyn, "The Homosexual Community," in Gagnon John H. and Simon, William (dir.), Sexual Deviance, Harper & Row, 1967, p. 167-184.
Joseph, Isaac. "Drames et Rituels", in Erving Goffman et la microsociologie, PUF, p. 51-69.
Lewis-Kraus, Gideon. "The Trials of Alice Goffman," The New York Times, Jan. 12, 2016, p.23-31.
Liebow, Elliot, Tally's Corner, Rowman & Littlefield Publishers, 1967.
Manalansan, Martin. "The Empire of Food: Place, Memory, and Asian 'Ethnic' Cuisines," in Gastropolis: Food and New York City, Columbia University Press, 2008, p.93-107.
Park, Robert Ezra. "The City as a Social Laboratory," in Smith and White, An Experiment in Social Science Research, University of Chicago Press, 1929.
Pattillo, Mary. Black on the Block: The Politics of Race and Class in the City, The University of Chicago Press, 2007.
Simmel, Georg. "The Metropolis and Mental Life," in Richard Sennett (dir.), Classic Essays on the Culture of Cities, Prentice-Hall, p. 47-60.
Small, Mario. Villa Victoria: The Transformation of Social Capital in a Boston Barrio and Unanticipated Gains: Origins of Network Inequality in Everyday Life, University of Chicago Press, 2004.
Stuart, Forrest. Ballad of the Bullet: Gangs, Drill Music, and the Power of Online Infamy. Princeton: Princeton University Press, 2020.
Venkatesh, Sudhir. "Doin' the Hustle' : Constructing the Ethnographer in the American Ghetto," Ethnography, vol. 3, 2002, p. 91-111.
Wacquant, Loïc. "From Slavery to Mass Incarceration: Rethinking the 'race question' in the US," New Left Review, vol. 13, January-February 2002, p. 41-60.
Wirth, Louis. "The Ghetto," The American Journal of Sociology
ECTS : 4
Volume horaire : 36
Description du contenu de l'enseignement :
L'enseignement se décompose de la façon suivante :
Partie introductive : Développement, économie du développement et acteurs du développement
Partie I : Les manifestations du sous-développement
Partie II : Modèles et théories du développement
Compétence à acquérir :
Maîtriser les approches fondatrices de l'économie du développement. Identifier les aspects spécifiques du fonctionnement des économies en développement et de leur insertion internationale
Mode de contrôle des connaissances :
Examen terminal et contrôle continu
Bibliographie, lectures recommandées :
En français :
Raffinot, Marc (2021) «Economie du développement », Paris : Dunod, Collection Eco Sup
Brasseul, Jacques et Lavrard-Meyer, Cécile (2016) «Economie du développement », Paris : Armand Colin, Collection U Économie
Lindauer, David, Perkins, Dwight, et Radelet, Stevens (2008) «Economie du développement », Deboeck supérieur.
En anglais :
Todaro, Michael P. et Smith, Stephen C. (2015) « Economic Development », 12th edition, Pearson Education.
Lecture recommandée :
Banerjee, A. V. et Duflo, E. (2012) « Repenser la pauvreté », Seuil, essais