Retour
Année universitaire 2024/2025

Institutions, Économie et Société (Research in Socio-Economics) - 347 - 2ème année de Master

Crédits ECTS : 60

Les objectifs de la formation

Cette formation pluridisciplinaire, à la recherche et par la recherche, a pour ambition de former une nouvelle génération de scientifiques et d’experts, capables de renouveler l’analyse des politiques, des institutions, des organisations et des acteurs qui font l’économie contemporaine. Elle est le fruit de la collaboration entre L’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), l’École des Mines de Paris (MINES ParisTech) et l’Université Paris Dauphine-PSL. 

Les objectifs de la formation :

Les cours de la deuxième année de master sont orientés vers des thématiques plus spécialisées qu’en première année : financiarisation et valorisation, monnaie et dette, environnement, territoires et mondialisation. Un deuxième mémoire de recherche, plus poussé qu’en première année, est réalisé par les étudiant.es. 

Un accompagnement particulier est prévu pour les étudiant.es qui envisagent de se présenter aux concours des contrats doctoraux. 

Il est possible de suivre en parallèle du Master le Diplôme d'Université (DU) Research in management qui permet d’envisager également une poursuite en thèse en management.

Pré-requis obligatoires

Poursuite d'études

Ce parcours peut notamment être prolongé par une thèse de doctorat, pour des étudiants souhaitant se destiner à la recherche.  

 

Programme de la formation

Description de chaque enseignement

Anglais

ECTS : 3


Approfondissement en Economie ou Socio-Economie

ECTS : 3


Après le master - EHESS

ECTS : 3


Econométrie

ECTS : 3


Enquêter sur les lieux de pouvoir

ECTS : 3


Environnement, économie, capitalisme

ECTS : 6


Espaces, mondialisation et territoires économiques

ECTS : 6

Description du contenu de l'enseignement :

- Le tournant entrepreneurial des villes

- Les théories de la gentrification

- Les causes et les conséquences socio-spatiales de la crise des subprimes aux Etats-Unis

- Les transitions au marché des territoires post-socialistes

- Communs et foncier public dans les économies néolibérales

- Les élites urbaines en Europe

- L’exploitation de la pauvreté urbaine aux États-Unis

Compétence à acquérir :


 - Compréhension des relations entre politiques urbaines et capitalisme

- Connaissance des théories du redéveloppement des centres urbains

- Compréhension des processus de privatisation dans des territoires économiques variés (économies post-communistes, libérales, sociales-démocrates, néo-corporatistes etc.)

- Compréhension des ressorts économiques des inégalités sociales dans les villes globales

Mode de contrôle des connaissances :

Contrôle continu. Fiches de lecture à réaliser sur les textes étudiés en cours

Bibliographie, lectures recommandées :

   Cusin François, Lefebvre Hugo (2019), « La financiarisation de l’immobilier résidentiel aux États-Unis : genèse et conséquences socio-spatiales de la crise des subprimes », Espaces et sociétés, n°174, p. 105-122. 

 Harvey David (1989), « From Managerialism to Entrepreneurialism : The Transformation in Urban Governance in Late Capitalism », Geografiska Annaler. Series B; Human Geography, vol/ 71, n°1, p. 3-17. (traduction : dans Gintrac Cécile, Giroud Mathieu (2014), Villes contestées. Pour une géographie critique de l’urbain, Paris, Les prairies ordinaires, p. 95-131). 

Ley David (1996), The New Middle Class and the Remaking of the Central City, Oxford, Oxford University Press.

Ley David (2003), « Artists, Aestheticisation and the Field of Gentrification », Urban Studies, Vol. 40, No. 12, p. 2527–2544.

Smith Neil (1996), The New Urban Frontier. Gentrification and the Revanchist City, New York, Routledge.

Zukin S. (2010), Naked City. The Death and Life of Authentic Urban Places, Oxford University Press.  

 Hamm, Patrick, Lawrence P. King, et David Stuckler (2012). « Mass Privatization, State Capacity, and Economic Growth in Post-Communist Countries », American Sociological Review, 77, no 2, 295-324.

Christophers, Brett (2018). “Chapter 3. Discourses of Surplus and Efficiency: Preparing the Land for Sale” in The New Enclosure: The Appropriation of Public Land in Neoliberal Britain. Verso Trade, 2018, 118-173.

Godechot, Olivier (2013). « Financiarisation et fractures socio-spatiales », L’Année sociologique, 63, 1, 17-50.

Desmond, Matthew (2012). « Eviction and the Reproduction of Urban Poverty ». American Journal of Sociology 118, no 1, 88-133.


Financiarisation et valorisation

ECTS : 6

Description du contenu de l'enseignement :

 Le cours se présente comme un accompagnement à l’étude de deux problèmes caractéristiques du capitalisme contemporain. Le premier concerne la valorisation financière, c’est-à-dire les diverses pratiques d’estimation de la valeur économique considérée du point de vue d’un investisseur (retour sur investissement, flux de trésorerie actualisés, coût du capital, etc.). Il s’agit de comprendre l’histoire de ces instruments, leur usage, les justifications qui les accompagnent et les réalités qu’ils contribuent à engendrer. Le second concerne les processus de financiarisation, c’est-à-dire les formes que prend l’extension des logiques financières (titrisation, assurance, endettement, maximisation de la valeur actionnariale, opérations à effet de levier, etc.). Il s’agit d’investiguer les conditions et conséquences économiques, politiques, culturelles et sociales de cette extension. Un point de vue interdisciplinaire est adopté, combinant sociologie politique, analyse institutionnelle, anthropologie de la finance et histoire. Le travail est organisé autour d’un ensemble de lecture et documents. Enseignant.es : FABIAN MUNIESA ; MARLÈNE BENQUET ; QUENTIN RAVELLI ; LILIANA DOGANOVA.

Compétence à acquérir :

 Objectifs :

- Comprendre l’histoire des instruments de valorisation financière, leur usage, les justifications qui les accompagnent et les réalités qu’ils contribuent à engendrer.

- Investiguer les conditions et conséquences économiques, politiques, culturelles et sociales de l’extension des logiques financières.

- S’insérer dans le débat actuel en sciences sociales autour de ces problèmes.

Compétences à acquérir :

- Analyse en sciences sociales.

- Compréhension contextuelle des processus financiers.

Mode de contrôle des connaissances :

Contrôle continu + devoir final.


Fondements de la sciences des données 2

ECTS : 6

Description du contenu de l'enseignement :

Lors des séances prévues, il s’agira de présenter les outils disponibles en R pour la prise en main et l’analyse des données complexes. En particulier, seront abordées les techniques exploratoires pour l’analyse des données comportant un caractère temporel, une structure en réseau, ou des informations textuelles. 

Dans un premier temps, il sera question de données tabulaires et de leur analyse exploratoire : méthodes factorielles et réduction de dimension, traitement des données manquantes, recherche de motifs, clustering. 

Dans un deuxième temps, seront traitées les données ayant un caractère temporel, et notamment les données longitudinales. 

Dans un troisième temps, il sera question d’analyse de graphes (caractérisation d’un réseau via différents indices, comparaison à des graphes aléatoires, recherche de communautés, exploration de réseaux temporels).

Enfin, dans un quatrième temps, sera abordée la question de la récupération des données du web (web scrapping, utilisation des API), et des données textuelles (analyse basique, sacs de mots, topic models).

Selon le temps disponible, d’autres points pourront être abordés : science ouverte et reproductibilité, visualisation interactive, création d’interfaces, traitement des données massives. 

Les différents outils et méthodes seront illustrés sur des jeux de données réelles, et en utilisant des packages R existants. 

Compétence à acquérir :

Gagner en autonomie sur le traitement des données avec R. 

Connaitre et savoir appliquer des méthodes récentes pour l’analyse des données complexes.

Comprendre les enjeux de la reproductibilité des résultats, et avoir une démarche scientifique en ce sens.

Mode de contrôle des connaissances :

Projet à réaliser individuellement ou en groupe.


Initiation à l'enquête de terrain

ECTS : 3


Institutions de la monnaie et de la dette

ECTS : 6


Mémoire

ECTS : 15


Organisation(s) et développement durable.

ECTS : 3

Description du contenu de l'enseignement :

- Panorama historique des théories des organisations 

- Concevoir des alternatives organisationnelles : utopie - métaphore - fiction…

- Les théories des organisations face aux enjeux du DD 

- Enjeux, objectifs et limites des alternatives organisationnelles contemporaines : entreprises libérées, fablab, organisation féministe, entreprise à mission, tiers lieux, …

Compétence à acquérir :

- Connaissances des fondamentaux des théories des organisations

- Connaissances sur l'articulation entre théories des organisations et enjeux du DD

- Capacité d'analyse des formes et modalités des alternatives organisationnelles

Mode de contrôle des connaissances :

20% Participation – Travaux intermédiaires

40% Exposé

40% Fiche de lecture 

Bibliographie, lectures recommandées :

 Burrell, G., & Morgan, G. (1979), Sociological Paradigms and Organizational Analysis, Heinemann.
Charreire, S. & Huault, I. (Coord), (2017), Les grands auteurs en management, 3ème edition, EMS. 
Desreumaux, A. (2005), Théorie des organisations, 2ème édition, EMS, col: les essentiels de la gestion.
Hatch, M. J. et Cunliffe, A. (2007), Théorie des organisations: De l'intérêt de perspectives multiples, De Boeck, 2ème édition. 
McAuley, J. ; Duberley, J. & Johnson, P. (2007), Organization Theory. Challenges and Perspectives, Prentice Hall. 
Morgan, G. (1989), Images de l’organisation, Eska. Traduit de (1986), Images of Organization, Sage. 
Rojot, J. (2005), Théories des organisations,  Editions Eska, 2nde édition. 
Rouleau, L. (2007), Théories des organisations : Approches classiques, contemporaines et de l’avant-garde, Presses de l’Université du Québec.
Tsoukas, H. & Knudsen, C. (2003), The Oxford handbook of Organization Theory : Meta-theoretical Perspectives, Oxford University Press.


Social Network Analysis

ECTS : 2

Volume horaire : 18

Description du contenu de l'enseignement :

This course is an introduction to social network analysis. It focuses on complex networks (aka real world networks), social online media (Facebook, LinkedIn, etc.) and business networks as contemporary phenomena. Students will acquire basic theoretical concepts and methodological skills for the analysis of social capital and its effects on careers, reputation, economic activities, social movements, politics, diffusion of innovation, etc. for individuals and organizations. The course will include an introduction to social networks and network visualization and an introduction to current knowledge on social capital and for individual and organizational networks in social life, business life and the economy.

Compétence à acquérir :

reading academic article

problematisation from a relational perspective

survey with sociometric data

writing reports

Bibliographie, lectures recommandées :

Scott, J. (2012). Social network analysis. Sage. De Nooy, W., Mrvar, A., & Batagelj, V. (2011). Exploratory social network analysis with Pajek (Vol. 27). Cambridge University Press. Watts, D. J. (2004). Six degrees: The science of a connected age. WW Norton & Company Wasserman, S., & Faust, K. (1994). Social network analysis: Methods and applications (Vol. 8). Cambridge university press.


Socio-économie du genre

ECTS : 3

Description du contenu de l'enseignement :

  

Aucune pratique ou institution économique n’échappe au genre, défini comme système de bicatégorisation hiérarchisé entre les sexes (homme/femme) et entre les valeurs et représentations qui leur sont associées (masculin/féminin). En mobilisant différents courants du féminisme et des études de genre (féminisme marxiste et matérialiste, économie institutionnaliste féministe, sociologie et anthropologie du genre), ce séminaire propose d’explorer le genre des principales entités économiques, à travers les questions suivantes : comment la division sexuelle du travail et le travail domestique et de reproduction restent au cœur du patriarcat ; comment les inégalités de salaire se transforment en inégalités de patrimoine et par quels mécanismes opère l’appropriation masculine du capital ; comment l’homogénéisation monétaire et le recours à un instrument unique, émis et régulé par les souverainetés nationales ou fédérales, n’empêchent pas l’existence de monnaies multiples, « féminines » et « masculines » ; comment l’appropriation sexuelle du corps des femmes reste une composante essentielle des stratégies de survie des femmes et de l’accumulation du capital ; et comment, in fine, les approches féministes appellent à repenser radicalement l’économie, à la fois comme discipline et comme réalité. 

Compétence à acquérir :

Discussion critique de textes scientifiques.

Mode de contrôle des connaissances :

Séminaire de lectures de textes en français et en anglais.

Evaluation par contrôle continu: exposés oraux et fiches de lecture (en français).

Bibliographie, lectures recommandées :

Hélène Périvier, L’économie féministe. Pourquoi la science économique a besoin du féminisme et vice-versa, Presses de Sciences Po, 2020

Le genre du travail:

S. Federici, extrait de Point zero : propagation de la révolution. Salaire ménager, reproduction sociale, combat féministe, Editions iXe (2016 [2012]) ou autre extrait en anglais ?

C. Delphy, L’ennemi principal. Tome 1- Economie politique du patriarcat, Syllepse 2013. Préface de 1997 + « L’ennemi principal », Partisans, 1970 ou éventuellement, « Travail ménager ou travail domestique ? », In Andrée Michel (coord.) Les femmes dans la société marchande, PUF, 1978

Engels F. (1954 [1884]), L’Origine de la famille, de la propriété privée et de l’État, Editions sociales, Paris, 1954 (1884).

Numéro spécial de Travail, genre et sociétés, n°46, nov 2021, « Reconfigurations du travail domestique »

Dossier spécial « Gender pay gaps », de la revue Gender, Work & Organization (vol. 26, n°5, 2019), coordonné par Sophie Pochic, avec Susan Milner (Bath University), Alexandra Scheele (University of Bielefeld) et Sue Williamson (University of New South Wales Canberra) ou autre

“COVID-19 and the gender gap in work hours” Caitlyn Collins1† | Liana Christin Landivar2† | Leah Ruppanner3† | William J. Scarborough4†, Gender, Work and Organization, 28, janv 2021

Tabet, Paola (2005). La grande arnaque. Sexualité des femmes et échanges économico-sexuels. Chapitre 2 : Sexualité des femmes et échange économique, Paris, L’Harmattan (coll. « Bibliothèque du féminisme »)

Le genre du capital

Deere Carmen Diana & Doss Cheryl, 2006, « The Gender Asset Gap : What Do We Know and Why Does It Matter ? », Feminist Economics, 12, 1-2 : 1-50

Herlin-Giret, Camille (2019). « Chapitre 3 Des affaires d’hommes » dans Rester riche. Enquête sur les gestionnaires de fortune et leurs clients. Lormont, Le bord de l’eau.

Bessière Céline et Sibylle Gollac (2020). Le genre du capital, comment la famille reproduit les inégalités,  La découverte

Le genre de la monnaie

Vogler Carolyn & Pahl Jan, 1994, « Money, Power and Inequality within Marriage », The Sociological Review, 42, 2 : 263-288.

Roy, Delphine (2006). « L'argent du « ménage », qui paie quoi ? », Travail, genre et sociétés, vol. 15, no. 1, pp. 101-119.

Perrin-Heredia, Ana (2018). « La gestion du budget : un pouvoir paradoxal pour des femmes de classes populaires », in Anne Lambert, Pascale Dietrich-Ragon et Catherine Bonvalet(dir.), Le Monde privé des femmes, 193-212.

Guérin Isabelle (à paraître), Le genre de la monnaie, in Boyer et al. : Théorie de la Régulation. Un Nouvel Etat des Savoirs, Paris : La Découverte.

Le genre de l'économie

Ferber, Marianne A., and Julie A. Nelson. 2009. Beyond Economic Man: Feminist Theory and Economics. Chicago: University of Chicago Press (chapitre de J. Nelson)

Power, Marilyn. 2004. “Social Provisioning as a Starting Point for Feminist Economics.” Feminist Economics 10 (3): 3–19. 

Jany-Catrice Florence, Méda Dominique, 2011, « Femmes et richesse : au-delà du PIB », Travail, genre et sociétés, 26, 2 : 147-171.

Waring Marilyn, 1988, If Women Counted : a New Feminist Economics, San Francisco : Harper & Row.

Degavre, Florence. 2013. “La Pensée « femmes et Développement » Critique Des Fondements et Pistes Pour Reconstruire Un Point de Vue Féministe Croisé Nord/Sud.” In Femmes, Économie et Développement, edited by Isabelle Guérin, Laurent Fraisse, and Madeleine Hersant. Toulouse: Eres. 63-84.



Stage

ECTS : 3


Séminaire de suivi des mémoires

ECTS : 0


Travailler dans les archives de l'économie

ECTS : 3


UE Libre 1


UE Libre 2

ECTS : 3


Université Paris Dauphine - PSL - Place du Maréchal de Lattre de Tassigny - 75775 PARIS Cedex 16 - 21/11/2024